Du 17 janvier au 31 mars 2018, le centre d’art de la Maison Populaire de Montreuil présente « En fuyant, ils cherchent une arme 1/3 ». Proposée par Stéphanie Vidal, l’exposition met en tension des dispositifs malicieux, à la fois fragiles et puissants, sophistiqués ou modestes, à l’image des cultures web effrontées.
La consistance du monde a changé ; voilà que tout est devenu surface et que tout s’y imprime. Nous laissons des empreintes sur nos téléphones afin qu’ils s’activent, nous accumulons des historiques dans les moteurs de recherche et nos interactions sont conservées dans les profils que nous entretenons sur les réseaux sociaux. Aussi, nous offrons, sans forcément y penser, des données qui renseignent sur nos trajets et nos personnalités. Ce qui nous caractérise comme être agissant – qui se transcrit entre autres par nos voix, nos mouvements et les datas qui en découlent – est continuellement analysé.
La traçabilité permanente de toutes les choses et de toutes les personnes dote chaque geste, parole, présence, voire même absence, d’une portée politique. Comment contrer quand les trajectoires sont calculées d’avance ? En rassemblant des œuvres majoritairement ubiquitaires – ayant à la fois une existence en ligne et in situ – cette exposition envisage de rendre tangible la surveillance de masse à l’ère des technologies conversationnelles, tout en soulevant un paradoxe : tandis que les corps sont continuellement trackés, les faits semblent perdre en contextualité.
Plus d’information ici