Voir les tissus d’explants élevés dans un milieu gélifié et stérile, le matériau vital sur lequel elle asperge son essence endocrinologique. Ce sont des monstres en devenir. Les hormones sexuelles, isolées de son urine, aident le processus d’embryogenèse somatique; la fabrication d’un fœtus végétal épépiné, la conception contaminée de l’Autre, qu’on pourrait trouver, ou pas, dans le bestiaire de l’évolution. La phyto-tératologie fournit une plante modelée par les capacités info-nutritives du corps humain, hybride de l’ère post-génétique ; parce qu’il n’y a pas de coupure entre l’animal et la plante, juste une séparation et des points où nous nous rencontrons, des molécules qui errent dans notre sémiosphère collective, à la recherche d’un sens nouveau.
La série « Phytoteratology » a remporté le White Aphroid Award 2016 (Si).