Jusqu’au 21 décembre 2017, Almine Rech Gallery présente l’univers singulier de l’artiste japonais Ryoji Ikeda mêlant la réalité physique à la virtualité de l’architecture de l’information.
« Au cours des vingt dernières années, Ryoji Ikeda a développé un corpus d’œuvres comprenant des installations audiovisuelles monumentales et des performances présentées aussi bien dans des musées, des salles de spectacles, que des lieux publics. Il a aussi produit des albums, sortes de livres d’artiste qui fonctionnent comme un enregistrement ou une mémoire analogique d’œuvres dématérialisées. Plus récemment, il a commencé à créer des œuvres de format plus réduit, usant de supports tels que le papier et le celluloïd.
Cette exposition tire son titre d’une des œuvres exposées, π, e, ø, et réfléchit aux notions d’infini et de permanence. Elle est organisée en deux « chapitres » : le premier, plus immersif, consiste essentiellement en de larges projections audiovisuelles ; le second présente des œuvres analogiques sur papier ainsi que d’autres réalisées à partir de pellicules de film 16mm.
Dans la grande salle, sont présentées les œuvres data.tron (WUXGA version) et data.matrix (n°1-10), qui font toutes deux partie de la série phare datamatics initiée par Ikeda en 2006 ; leur contenu audiovisuel provient de l’incessant flux de données qui nous entoure, mais qui demeure invisible et silencieux jusqu’à leur décodage par l’un des appareils nous servant de récepteur (téléphones, portables, tablettes, ou encore ordinateurs). »
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Texte de Benjamin Weil, Directeur artistique du Centre Botìn, Santander / Traduit de l’anglais par Violaine Boutet de Monvel
Image: Ryoji Ikeda, data.matrix [nº1-10], audiovisual installation, 2009 / © Ryoji Ikeda — Photo: Ryuichi Maruo