Arpenter le désert c’est faire l’expérience physique du rapport à l’horizon. Celui d’Atacama et de Bonneville s’enrichissent d’un horizon nocturne qui offre à l’œil nu une image détaillée du cosmos, un ciel couvert de milliers d’objets célestes. La proximité apparente des points lumineux est trompeuse, certains objets célestes sont proches (quelques année-lumière) d’autres se situent à plusieurs milliers d’AL de la Terre. Le regard qui se livre à une lecture de cette voûte céleste, se dissout peu à peu dans les temporalités multiples des astres visibles.
Les actions répétées de la série « Cosmographies », relient le ciel et la terre par des combinaisons géométriques et architecturent des sculptures éphémères de lumière entre des objets proches et du ciel profond. À un instant et dans un lieu donné, les tracés de lumière rendent manifeste des relations de simultanéités entre le mouvement continu la Terre et celui du cosmos. La série de photographies souligne une suspension du temps entre ces deux immensités.
Projet réalisé avec le soutien du Laboratoire d’astrophysique de Marseille, ESO (Alma telescope), CNC (DiCRéAM), Institut Français (PACA), Diffusing Digital Art, Seconde Nature.
Production : Maison Populaire.