Jusqu’au 05.08.2018, le ZKM à Karlsruhe présente «DIA-LOGOS. Ramon Llull and the ars combinatoria », une exposition consacrée au philosophe, logicien et mystique catalan-majorquin, Ramon Llull (vers 1232-vers 1316), dont la vie et l’œuvre continuent de fasciner une foule de penseurs, d’artistes et chercheurs aujourd’hui.
L’influence de ses concepts et idées universels se retrouve dans de nombreux domaines – littérature, arts visuels, musique, philosophie, religion et politique – et leurs effets se font sentir dans des disciplines contemporaines telles que la théorie de l’information, l’informatique et les médias.
L’exposition présente des aspects surprenants et inconnus de la pensée de Llull, à travers des documents historiques qui entrent dans un large dialogue à plusieurs niveaux avec des objets artistiques des XXe et XXIe siècles, inspirés par les ars combinatoria de Llull.
L’exposition s’articule autour de deux axes étroitement liés : d’une part, les idées de Llull présentent des aspects élémentaires de l’archéologie médiatique et de la philosophie médiatique qui rendent son travail indispensable aux discours contemporains sur l’écologie des médias et les algorithmes d’apprentissage des machines ; d’autre part, son système de connaissance universel et rationnel donne lieu à une approche aujourd’hui très pertinente, mise en œuvre comme un dialogue en engageant de manière productive l’Autre au-delà des cultures et des contraintes des trois principales religions monothéistes.
Dans l’exposition, cette large portée de l’impact de Llull se reflète dans un réseau de références à plusieurs niveaux s’étendant du XIIIe siècle à nos jours. Outre la signification de la combinatoire lullienne pour les principes génératifs et algorithmiques afin de développer des technologies médiatiques avancées, ce sont surtout des questions d’actualité concernant le transfert des connaissances et des valeurs qui peuvent être traitées par la volonté inconditionnelle d’entrer en dialogue.
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1/ Ralf Baecker, « Random Access Memory », 2016
2/ Otto Piene, « Light Ballet », Installation view, Sprüth Magers, Berlin, April 29 – June 17, 2017. Photography by Timo Ohler.
