Jusqu’au 16 septembre 2018, le National Museum of Modern Contemporary Art Korea de Séoul présente l’exposition «E.A.T. (Experiences in Art and Technology): Open-ended ». Cette exposition expose le travail de l’E.A.T, l’organisation à but non lucratif fondée en 1966 pour soutenir et mettre en place des relations et des collaborations favorables entre artistes, ingénieurs et industries.
Cette exposition met en lumière les principales activités d’Experiments in Art and Technology (E.A.T.), la coopérative fondée par des artistes et ingénieurs new-yorkais dans les années 1960, et suscite la réflexion sur le potentiel de la convergence des arts à l’ère de la quatrième révolution industrielle.
L’exposition est divisée en quatre sections. La première section, intitulée « Era of Collaboration », se penche sur les années 1960, époque à laquelle les artistes ont brouillé les frontières entre les différents champs artistiques et scientifiques et collaboré activement entre eux. La deuxième section, « Development of E.A.T. », documente le lancement de E.A.T. en tant qu’organisation à but non-lucratif, les étapes d’affirmation de son système de collaborations entre artistes et ingénieurs ainsi que l’expansion de la portée et de l’influence de cette coopération.
La troisième section est dédiée à « 9 Evenings: Theatre & Engineering (1966) », une démonstration d’expérimentations et une performance historique qui confirme le véritable potentiel de l’E.A.T. Cet événement, composé de dix spectacles qui englobaient danse contemporaine, beaux-arts, multimédia, musique, cinéma et théâtre, a marqué le début de l’art multidisciplinaire. La dernière section, intitulée « Expanded Interactions », documente l’évolution des activités de l’E.A.T., depuis les collaborations initiales entre les artistes et les ingénieurs jusqu’à la fomentation du changement social en passant par des projets portant sur l’éducation, la production et la distribution d’énergie ainsi que sur des questions environnementales.
Dans la première section, « Era of Collaboration », Homage to New York (1960) de Jean Tinguely, surnommé « le père de l’art cinétique », est le fruit d’une collaboration avec Billy Klüver, Robert Rauschenberg et Robert Breer. L’exposition présente également Magnet TV (1965) du pionnier de l’art vidéo Nam June Paik, un téléviseur surmonté d’un aimant. La puissance du champ magnétique déclenche sur l’écran la naissance de motifs abstraits évolutifs.
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1/ Paik Namjune, Magnet TV, 1963, TV monitor, magnet, 50x90x120cm, MMCA Collection
2/ Robert Rauschenberg,Tracer, 1962, bicycle, wheel, metal plate, electric motor and plexiglas on wood, 69.9×572.2×15.2cm, Pace Gallery ⓒ 2018 Rober Rauschenberg Foundation