Du 20 avril au 19 mai 2018, la Galerie Alexandra de Viveiros à Bruxelles présente » M@terial « , l’exposition personnelle de l’artiste français Mathieu Merlet Briand.
Portée par une force incommensurable qui tend à absorber toutes les choses du monde, l’exode vers le « virtuel », n’a pas consisté simplement à reproduire le monde non-digital. Concepts pré-numériques, idées, idéologies, philosophies, pensées et objets de toutes sortes circulent et façonnent les structures de nos réseaux et environnements numériques. Cependant, les choses se sont compliquées… Ces derniers temps, de nouveaux objets, concepts, matériaux, modes perceptuels et existentiels émergent de ce « tout » indivisible et indissociable qui englobe le numérique, le non-numérique et la nature.
Les artefacts présentés ici ressemblent à des vestiges archéologiques d’un environnement numérique ou à des fragments extraits d’un jeu vidéo. Quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, ils annoncent la fin d’un dualisme : le numérique et le non-numérique ne font désormais plus qu’un.
Dans ce monde post-Google créé par Mathieu Merlet Briand, le basalte, le marbre, le silicium et d’autres éléments habituellement présents dans la nature acquièrent une nouvelle matérialité. Ces artefacts matérialisent la façon dont Google perçoit, représente et cartographie le monde, en utilisant des collections massives d’images et des ensembles de données complexes.
» Google Red Marble » et les autres œuvres exposées ne sont pas uniquement des matières générées d’après Google Images. Ces artefacts sont une autre preuve que les appareils et les réseaux numériques ne créent pas uniquement des surfaces tentant de représenter le monde, mais qu’ils sont aussi le monde.
Plus d’information ici
1/ Mathieu Merlet Briand, detail, « Google Basalt », fragment, 2016, 85 x 85 x 20 cm, unique piece.
Couverture : Mathieu Merlet Briand, detail, #silicon, fragment 2, 2018, 100 x 140 x 5 cm, unique piece.