ORLAN est née le 30 mai 1947 à Saint-Etienne en France. Elle vit et travaille entre Los Angeles (invitée en résidence au Getty Research Institute), New York et Paris. Depuis 1965, ORLAN pratique la photographie, la vidéo, l’installation, la performance, la sculpture…En 1977, sa performance Le baiser de l’artiste à la FIAC à Paris fait scandale. En 1978, elle fonde le Symposium international de la performance de Lyon. En 1982, elle crée Art-Accès Revue, première revue de création contemporaine sur Minitel. Elle écrit le Manifeste de l’Art Charnel. De 1990 à 1993, elle met en scène 9 performances chirurgicales, en Europe et aux Etats-Unis, filmées et transmises par satellite dans plusieurs institutions dans le monde, dont le Centre Georges Pompidou à Paris. A plusieurs reprises, ORLAN réalise des oeuvres en collaboration : avec un architecte, Philippe Chiambaretta (exposition Pièce lumineuse au Palais de Tokyo, 2005), avec un musicien, Frederic Sanchez (qui crée la bande sonore de la vidéo Bien que…Oui mais !, 2003), avec une chorégraphe, Karine Saporta (Musée d’Afrique et d’Océanie, Paris, 2002), avec un laboratoire et un groupe d’artistes qui utilise les biotechnologies : SYMBIOTICA, pour son projet Le Manteau d’Arlequin. Actuellement, ORLAN travaille parallèlement sur plusieurs séries d’oeuvres. Les Self-Hybridations, depuis 1998 : elle entreprend un tour du monde des standards de beauté dans d’autres civilisations et époques (pré-colombienne, africaine, et tout récemment américano-indienne). Elle hybride sa nouvelle image (son visage modifié par ses opérations chirurgicales) aux canons de beauté d’autres cultures; il en résulte des photographies numériques. Le Manteau d’Arlequin sera réalisé à partir de cellules de peau d’ORLAN et de personnes de couleurs et d’origines différentes, cultivées in vitro. Le Plan du Film, depuis 1988, part d’une phrase de Godard : «un film magistral parce que conçu à l’envers et qui est aussi l’envers du cinéma». Elle conçoit affiches, bande-son, bande-annonce, performances, laissant croire que le film existe, puis remontera toute la production jusqu’à ce qu’un long-métrage soit réalisé. En 1999, ORLAN est nommée enseignante à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy. En 2003, Jean-Jacques Aillagon l’élève au grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. En 2005, elle obtient la résidence de l’AFAA à l’ISCP de New York. ORLAN a obtenu de nombreux prix dont le Prix Arcimboldo de la photographie numérique, premier prix de la GriffelKunst de Hambourg, et celui du Festival de Photographie de Moscou. Plusieurs rétrospectives lui ont été consacrées : 2002, FRAC des Pays de la Loire, commissaire Jean-François Taddéi ; 2002, Centre de Photographie de l’Université, Salamanque (Espagne), commissaire Olga Guinot ; 2002, Musée d’Art contemporain Artium, Vitoria (Espagne), commissaire Juan Guardiola ; 2004, CCC de Tours, commissaire Alain Julien-Laferrière ; 2004, Centre National de la Photographie, Paris, commissaire Régis Durand. En 2007, Lorand Heygi lui consacrera une rétrospective au Musée d’art moderne de Saint-Etienne, sa ville natale, à l’occasion de son soixantième anniversaire. ORLAN a participé à de nombreuses expositions dont : aux Etats-Unis (MOCA et LACMA à Los Angeles, PS1 à New York, Milred Kemper Art Museum à St Louis), en Italie (Palazzo Strozzi à Florence, Palais des expositions à Rome), à Paris, France (Centre G.Pompidou, Centre National de la Photographie, Palais de Tokyo, Maison européenne de la Photographie), en Allemagne (Kunst Museum de Ahlen), en Autriche (Kunsthalle et MAK à Vienne), au Luxembourg (Casino de Luxembourg), en Suisse (Musée de l’Elysée à Lausanne), en Espagne (Fondation Miro à Barcelone, Musée d’art contemporain à Vitoria, Centre de photographie de l’Université de Salamanque), en Russie (Maison de la Photographie à Moscou), en Asie (Musée d’art contemporain à Séoul, Corée du Sud, Institut franco-japonais à Yokahoma, Japon), …ORLAN a participé à plusieurs biennales d’art contemporain : Paris, Venise, Istanbul, Lyon, Sydney. ORLAN est représentée à Paris par la galerie Michel Rein, à Milan par la galerie B&D, à New York par la Stephan Stux Gallery, et à Séoul par la galerie Séjul. En 2004, les éditions Flammarion lui dédient une monographie en français et une en anglais intitulée « ORLAN, carnal art », avec des textes de Bernard Blistène, Christine Buci-Glucksmann, Caroline Cros, Régis Durand, Eleanor Heartney, Laurent Le Bon, Hans Ulrich Obrist, Vivian Rehberg, Julian Zugazagoitia. Beaucoup d’autres ouvrages lui sont dédiés (cf bibliographie détaillée). ORLAN est régulièrement invitée par des universités et institutions pour donner des conférences. De nombreuses émissions de télévision, de radio ainsi que des travaux universitaires lui sont consacrées. Ses œuvres sont présentes dans des collections publiques et privées.