Pierrick Sorin est artiste vidéaste, scénographe et metteur en scène.
Depuis la fin des années 80, il réalise des courts-métrages et des installations vidéo. Bien avant que les technologies numériques banalisent la pratique du “selfie“, il a réalisé de nombreux auto-filmages. Dans de courtes histoires, dont il est généralement l’unique acteur, il porte un regard distancié et moqueur sur son propre quotidien et interroge, sur un mode burlesque, la valeur la création artistique contemporaine ( “ Réveils “ , “ De belles sculptures contemporaines “ – 1988 ). L’artiste est aussi un enfant de Méliès et des pionniers du cinéma : il crée des “théâtres optiques”. Associant bricolage et technologies nouvelles, il fait évoluer des petits personnages ( comparables à des hologrammes ) dans l’espace réel, parmi des objets palpables. Adepte d’une attitude artistique qui, tout en étant contemporaine et intellectuelle, reste accessible à un large public, Pierrick Sorin a également créé nombre d’oeuvres pour de grandes marques ou entreprises ( Chanel, Cartier, Renault, LVMH, les Galeries Fayette …. ). Il a également créé des oeuvres participatives qui impliquent les spectateurs dans des saynètes visuelles produites en direct ( “Vous êtes tous mes amis“ , “ Warming seat“ – 2008 ). Ses oeuvres ont été présentées dans les hauts-lieux de l’art contemporain : Fondation Cartier, Centre Georges Pompidou, Tate gallery de Londres, Guggenheim de New-york, Metropolitan Museum of photography de Tokyo, Musée de la Reine Sophie à Madrid … En 1998, il représente la France à la Biennale de Sao Paulo. A partir de 2007, Sorin franchit un pas entre les théâtres optiques miniatures et le spectacle vivant : il signe en particulier des mises en scènes et scénographies d’ opéras : “La Pietra del paragone » de Rossini, “Pop’pea“, version pop-rock du « Couronnement de Poppée » de Monteverdi “, oeuvres présentées au Théâtre du Châtelet en 2007 et 2011 , “Turandot“ de Puccini à la Scala de Milan en 2012, “La Flûte enchantée » de Mozart à l ‘Opéra de Lyon, en 2013. En 2015, il présente, au Théâtre du Châtelet de nouveau, “La belle Hélène“, opéra bouffe d‘Offenbach. Ses mises en scène reposent sur un usage direct et vivant de la video. Pour lui, la scène est d’abord un espace de création cinématographique en temps réel. L’artiste est également l ‘auteur d’une pièce de théâtre fondée sur l’usage direct de la video : “22H13“, pièce représentée une centaine de fois en France, en Russie, en Suisse et en Amérique du sud. Il a également réalisé quelques video-clips, dont le premier clip de Philippe Katerine.