Refik Anadol - "Infinity Room" © Constantinos Samaras, 2017
VR Creations Contest - ADAF & GERMANOS © Apostolos Zygouris, 2017
XCEED - "Radiance Aura" © Semeli Mesolongiti, 2017
Pour sa nouvelle édition, le Athens Digital Arts Festival explore le futur inconnu de l’Apocalypse Technologique à venir à travers l’art, la science et la technologie, sous le thème « SINGULARITY NOW ». En raison de la forte demande de la communauté artistique, la date limite de dépôt des candidatures pour l’appel ouvert ADAF 2018 est prolongée jusqu’au 31 décembre 2017.
Cette année, le festival le plus renommé pour les arts numériques en Grèce, présentera son contenu en mai dans le centre historique d’Athènes. Le festival attirera et présentera des œuvres d’artistes du monde entier.
Cet appel à projet est ouvert aux artistes évoluant dans les domaines suivants: art vidéo, animation, installations, performances, net art, image numérique, workshop.
La singularité est une notion qui a des interprétations différentes dans les différents domaines de la science, néanmoins, elle conserve un tronc commun quant à sa définition principale. En mathématiques, c’est le point où une fonction ou une équation dégénère ou diverge vers l’infini, changeant de nature et devenant ainsi impossible à définir. En physique, c’est le noyau d’un trou noir ainsi que l’état juste avant le Big Bang, le point zéro de l’espace et du temps où tout est compressé en dimensions égales à zéro et la densité est infinie. En mécanique, c’est l’étalonnage d’une machine de telle sorte que son comportement ne peut être prédit et les variantes physiques impliquées ne sont ni définies ni infinies. Dans la technologie, c’est un scénario où l’intelligence artificielle surpasse l’humanité, le boom technologique devient infini et le résultat est imprévisible.
Est-il manifeste que la singularité en tant que notion soit associée à l’infini, à l’inconnu et au commencement des univers, à la fois physiques et conceptuels, mais comment se relie-t-elle à l’art et à la technologie ?
Chaque univers entame son existence dans le temps, tandis que la perception du temps est liée de par sa naissance à la création et à la technicité. Dans le mythe prométhéen, on peut percevoir comme singularité le geste du créateur offrant le feu à l’humanité, passant ainsi le flambeau du savoir à la création et lui permettant de se créer tout seul. Vient ensuite le tourment pour le créateur, mais aussi le temps qui émerge sous la forme d’une punition circulaire considérée comme l’une des premières références au cercle d’une horloge. Et puis, le feu, qui symbolise à la fois l’intellect et la technicité, a été le premier moyen de développement de tout « tekhne ». Son arrivée dans l’humanité signifie le début de la conscience, donc la perception du temps ainsi que le développement de l’art et de la technologie qui aboutissent à la civilisation et à la culture. De cette manière, la technologie et l’art, dérivés de la singularité et des instruments du temps, ont proclamé le commencement de ce monde, mais peut-être aussi sa fin.
C’est pourquoi Le Festival International des Arts Numériques de Grèce, ADAF, convie à la fois le monde de l’art et le monde de la technologie à soumettre des travaux et réalisations qui décrivent, commentent, anticipent ou engagent la singularité du futur, le rôle humain dans cette nouvelle ère, le rôle et la forme de l’art et de la technologie, afin de créer le programme de la prochaine 14e édition du festival qui aura lieu au printemps 2018.
Fin de l’appel à projet le 31 décembre 2017.
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