Joseph Kosuth - "New York"
Félicie d'Estiennes d'Orves - "Étalon lumière Soleil"
Selon l’artiste Nam June Paik « Le temps est le concept le plus difficile à définir dans notre vie, car il est notre vie elle-même. Chercher à l’illustrer ou y réfléchir est déjà, en soi, un paradoxe. » et c’est précisément ce sur quoi, Société, la plate-forme d’exposition basée à Bruxelles, se concentre lors de l’exposition « Time » regroupant 30 artistes et collectifs parmi lesquels Félicie d’Estienne d’Orves, LAb[au], Bertrand Planes ou encore Albertine Meunier, jusqu’au 12 novembre 2017.
Après ‘xerox’ et ‘modus operandi’, cette exposition constitue le troisième volet d’un chapitre qui reflète l’héritage de l’art conceptuel dans l’art algorithmique. L’exposition se base alors sur la phénoménologie du temps de Edmund Husserl qui fait une distinction entre la mesure du temps (‘Zeitmessung’) ; la rationalisation, et la conscience du temps (‘Zeitbewustsein’) ; la subjectivation de notre Zeitgeist.
L’exposition fait émerger des difficultés en lien avec la réflexion sur le temps objectif et subjectif. En effet, contrairement à beaucoup d’autres notions, la compréhension du temps dépend fortement d’une perception subjective basée sur un système de référence individuel, qui diffère d’une notion exacte et objective du temps. Le temps est un concept élémentaire qui, alors que tout le monde pense savoir ce qui est en jeu, est très difficile à décrire précisément.
Suivant ce constat, l’exposition présente des modèles artistiques qui remettent en question la notion de temps à travers des angles différents ou inhabituels, des modèles objectifs pour mesurer et calculer le temps à l’exploration empirique des phénomènes naturels, de l’examen à l’interrogation de l’Histoire, de la documentation sur l’expérience d’une vie personnelle au jeu construit sur une mythologie individuelle.
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