Depuis plus de cinq ans Dani Ploeger interroge les interactions entre le corps humain et les biens de consommation technologiques à travers un travail mené tant sur les objets désirables que l’on trouve sur les rayons des centres commerciaux que sur les déchets provenant des dispositifs électroniques rejetés récupérés dans des décharges ou dans des centres de recyclage. Ses performances et ses œuvres examinent et bouleversent les attentes et les utopies entourant les nouvelles technologies que nous utilisons au quotidien avec une attention particulière à leur matérialité et leur rapport avec le corps. C’est dans cette optique que naissent certaines des œuvres de Dani : Fetish (2014) est une application programmée pour iPad avec laquelle on peut interagir à l’aide de notre langue; toujours en 2014, un perceur implante dans l’abdomen de l’artiste des parties d’un vieux téléviseur (Recycled Coil, 2014).
© Marco Berardi
En 2014 Dani entreprend un projet de recherche intitulé Bodies of Planned Obsolescence : Digital performance and the global politics of electronic waste (Les corps à l’ère de l’obsolescence programmée : performance digitale et politiques globales sur les déchets électroniques). Au cours de ce projet il a voyagé entre Lagos, Hong Kong et Londres avec des artistes performeurs, des théoriciens de la culture et des scientifiques pour participer aux processus de recyclage de déchets électroniques. Ces expériences sont le point de départ de plusieurs œuvres que Dani a réalisé par la suite : Charging (2014-2015), qui présente des tablettes enrobées dans une couche de métal les condamnant à charger à l’infini, Hi-Tech Wound (2015), image d’une blessure infectée qui témoigne des conséquences de la participation de l’artiste à l’un de ces workshop au Nigeria, ou encore VIRT1210 (iPad mini).
