Vénus et Mars, projet © Félicie d'Estienne d'Orves d'après Philippe Bréard
Jusqu’au 8 octobre 2017 et depuis le 27 mai, Félicie d’Estienne d’Orves présente son oeuvre « Vénus et Mars ». L’artiste française a transformé une centrale thermique EDF, en bordure du bassin René Coty, en balise spatiale.
Mêlant sculpture, lumière et programmation informatique, le travail de Félicie d’Estienne d’Orves interroge le processus de la vision et le conditionnement du regard.
Ses installations font appel à une connaissance phénoménologique du réel, soulignant la perception du temps dans un mouvement continu. Depuis 2014, l’artiste concentre sa recherche sur l’espace astrophysique et l’étude des cycles de lumière naturelle.
Pour les 500 ans de la ville du Havre, l’artiste expose deux cheminées qui respirent à l’unisson de Mars, pour l’une, de Vénus pour l’autre, s’illuminant à intervalles variables en fonction du « temps lumière » des deux astres – soit la durée d’un trajet Mars-Terre ou Vénus-Terre à la vitesse de la lumière. Une manière pour Le Havre de prendre le pouls, rêveusement, du système solaire.
L’oeuvre de l’artiste est composée de 476 LEDS répartis sur les 2 cheminées de la centrale thermique. Le projet est né d’une rencontre du travail de l’artiste en cours sur le « Temps Lumière » et le contexte scientifique d’il y a 500 ans. Félicie d’Estienne d’Orves s’est interrogée sur les modèles physiques de l’univers à l’époque de la création du Havre. Ils correspondent à un moment de basculement de modèle, aux premières réflexions de Copernic sur l’héliocentrisme.
Un été au Havre 2017
Félicie d’Estienne d’Orves
Photo de couverture : © Félicie d’Estienne d’Orves, ADAGP Paris 2017 / Photo © David Huguenin